Jacques 1.2-3
Rares sont les jours qui passent sans qu’un nouveau scandale éclate et soit amplement commenté dans les médias, sur Internet et les réseaux sociaux. L’Église n’en est malheureusement pas épargnée : on apprend chaque semaine la chute de personnalités chrétiennes connues, pour inconduite morale ou pour apostasie… Ces “révélations” peuvent nous ébranler dans notre foi et la tristesse, voire la colère, peuvent nous gagner : pourquoi les chrétiens s’éloignent-ils si souvent des préceptes qu’ils enseignent ? Pourquoi Dieu permet-il cela ?
Il existe un mot qui, dans un contexte de pandémie et de crises planétaires, a connu un certain effet de mode. Je parle ici de “résilience”, que l’on pourrait définir comme la “qualité de quelqu’un qui ne se décourage pas, ne se laisse pas abattre”, la “capacité de rebondir, de prendre un nouveau départ après un traumatisme”. En ce sens, je crois que tout chrétien est appelé à devenir résilient. Et pour cela, le moyen que Dieu semble souvent utiliser est celui d’épreuves qui frappent le “peuple des rachetés”. En voici deux raisons possibles :
– Notre espérance est parfois mal ajustée. Plutôt que d’espérer en Dieu et en ses promesses, nous nous confions dans des “leaders”, des institutions, des œuvres humaines… Il est alors parfois nécessaire de déconstruire l’objet de notre confiance, pour mettre notre foi en celui qui ne trompe pas !
– La chute de ces “héros” nous pousse à plus d’humilité. En tant que chrétiens, nous restons des personnes faillibles, sujettes au péché qui marque ce monde. Plutôt que de nous satisfaire à juger les manquements des autres, nous sommes poussés à développer une attitude de vigilance envers nous-mêmes, en nous examinant autant que nécessaire.